четвъртък, октомври 13, 2011

JMJ- Lourdes


« L’amitié est la seule chose que les aveugles voient et les sourds entendent »
En plein été, parmi les diverses manières de passer ses vacances- vacances « all inclusive » (tout inclus) ou camping, les pensées de 6 jeunes bulgares étaient orientées vers quelque chose de différent et atypique : les journées mondiales de la jeunesse à Madrid. Mais de rencontrer le pape, un frère assomptionniste nous a proposé de prendre part dans le Pèlerinage National à Lourdes, pas comme simples pélérins, mais comme bénévoles pour les Petits frères des pauvres. Une expérience enrichissante qui devait nous preparer mieux vivre les JMJ pleines de joie et de moments inoubliables.
Le 11 août, nous sommes arrivés à Lourdes.A chacun de nous était confié une personne âgée malade. Il fallait l’accompagner et la soigner pendant les jours du pèlerinage – dormir avec elle dans la chambre d’hôtel, la pousser dans son fauteuil roulant et surtout, être à côté d’elle.Une peur subite a remplacé la fatigue du voyage chez chacun de nous. Tout le monde pensait à la responsabilité à assumer et à l’incertitude d’être capable de s’en sortir. De plus, la plupart des jeunes ne parlait pas français. C’est cet handicap à communiquer qui les stressait le plus.
Mais Dieu a vu nos bonnes intentions et nous a donné beaucoup de forces. Ainsi, sans se rendre compte, chacun de nous est devenu ami avec la personne âgée accompagnée en oubliant vite la peur de ne pas pouvoir communiquer. Dorénavant nous parlions avec nos coeurs, nous donnions avec nos mains et nous trouvions le sens de ce service dans les yeux brillants de reconnaissance de ces personnes. On ne peut pas décrire ce sentiment, il faut le vivre avec le coeur. Nous ne sommes pas allés à Lourdes pour nous-mêmes, mais pour aider d’autres personnes à vivre ce pèlerinage. Mais grâce à ces autres gens, nous avons parcouru un chemin nouveau en nous-mêmes, un chemin de qui nous a mené à notre propre révélation spirituelle.
Après Lourdes, Madrid nous attendait pour rejoindre les JMJ avec le pape. Là encore comme une grande famille rassemblée avec plus d’un million de jeunes du monde entier, nous avons partagé notre quotidien et notre foi. La joie de la jeunesse avec ses expressions typiques (chants, jeux, blagues) nous a envahi d’une manière nouvelle et différente.
Notre grand pèlerinage, avec la fatigue de Lourdes, nous à mener à la joie à Madrid. Nous avons eu la possibilité unique de rencontrer Jésus dans des personnes différentes, de façon différente. Nous avons vu et senti que la foi est une manière de vivre (dans le silence des personnes âgées et dans le tumulte de la jeunesse). Toutes ces petites choses et petits moments, tous ces signes d’amour et de charité ont laissé quelque chose de grand dans nos coeurs qui nourrira notre foi pour le futur.
Oui, c’était vraiment un voyage « all inclusive ».

понеделник, май 30, 2011

PELERINAGE DES JEUNES EN TERRE SAINTE


Vivre l’aventure d’un pèlerinage en Terre sainte avec la revue « Prions en Église ». Dix jours pour ouvrir les livres de la Bible, partir à la découverte des grands lieux de l’Ancien et du Nouveau Testament, marcher sur les pas de Jésus, traverser le désert, parcourir la Galilée, monter à Jérusalem, passer à Jéricho et Bethléem. Une occasion extraordinaire et unique pour plonger aux sources de notre foi, découvrir ou redécouvrir l’Écriture, prendre le temps de se ressourcer et de faire le point sur sa vie. D’Abraham à Jésus, c’est l’histoire de la rencontre de Dieu avec les hommes que nous relirons, l’histoire aussi de notre propre rencontre avec Dieu.
Chaque journée sera rythmée par des temps de prière et de célébration. Trois grandes matinées bibliques sont également prévues. Ce pèlerinage est proposé par la revue « Prions en Eglise » et les religieux et religieuses de la famille de l’Assomption qui en assureront l’animation spirituelle. Le père Benoît Gschwind, assomptionniste et directeur de la rédaction de « Prions en Eglise » fera partie de l’équipe d’animation.

Jour 1 - Mercredi 20 juillet 2011 - PARIS/TEL AVIV/ARAD Très tôt le matin, rendez-vous à l’aéroport de Roissy et départ pour Tel Aviv, via Francfort. Collation en vol. A l’arrivée à l’aéroport, accueil par votre guide et transfert en autocar à Arad pour dîner et nuit.

Jour 2 - Jeudi 21 juillet 2011 - LE NEGUEV
Beersheva, Arad... Des noms qui évoquent l’histoire des patriarches, les souvenirs des caravanes nabatéennes et le désert. Nous marcherons et méditerons dans le désert (Canyon d’Ein Avdat, la cité nabatéenne d’Avdat, Mitzpe Ramon, Maktesh Ramon).

Jour 3 - Vendredi 22 juillet 2011 - LE NEGUEV
Une matinée biblique nous permettra de découvrir le désert à travers la Bible. Puis nous irons à Tel Sheva où la Bible situe l’alliance que fit Abraham avec Abimélek. Visite de la cité israélite datant de près de 3000 ans (Tel Arad, Tel Sheva, Beersheva).

Jour 4 - Samedi 23 juillet 2011 - ARAD/TIBERIADE
Nous quitterons le désert pour aller en Galilée. Visite de forteresse de Massada, véritable nid d'aigle dominant, de ses 400 mètres à pic, la Mer Morte où nous prendrons le temps de nous arrêter avant de visiter Qumrân, site aride du désert de Judée, où, en 1947 des Bédouins découvrirent des manuscrits hébreux très anciens. Nous poursuivrons notre route par Jéricho, oasis du désert de Judée, d’où nous apercevrons le Mont des Tentations avant de poursuivre notre route vers la Galilée le long de la vallée du Jourdain (Massada, Mer Morte, Qumrân, Jéricho).

Jour 5 - Dimanche 24 juillet 2011 - LE THABOR, CANA, NAZARETH
A l’aube, nous monterons à pied au sommet du Mont Thabor, sur la montagne de la Transfiguration, pour notre deuxième matinée biblique. L’après-midi, après avoir traversé le village de Cana, nous visiterons Nazareth, la ville de l’Annonciation.

Jour 6 - Lundi 25 juillet 2011 - JOURNEE AUTOUR DU LAC DE TIBERIADE C’est autour du lac de Tibériade, que nous passerons notre journée, découvrant les lieux où Jésus aimait aller, et méditant de nombreux passages de l’Ecriture (Capharnaüm, Primauté de Pierre, Mont des Béatitudes, traversée du lac en bateau, le Jourdain, Tabgha).

Jour 7 - Mardi 26 juillet 2011 - JERUSALEM : SAINT PIERRE ET LE MONT DES OLIVIERS Nous prendrons la route de Jérusalem où nous arriverons en milieu de matinée. En chemin nous passerons par Béthanie avant d’arriver à Jérusalem par le Mont des Oliviers. Notre après-midi nous conduira par Gethsémani et la Via Dolorosa jusqu’au Golgotha et le Saint Sépulcre. En soirée c’est sur les marches de l’escalier de Saint Pierre en Gallicante que nous terminerons notre journée (Béthanie, Mont des Oliviers, Carmel du Pater, Dominus Flevit, Gethsémani, Eglise Sainte Anne, Via Dolorosa, Saint Sépulcre, Saint Pierre en Gallicante).

Jour 8 - Mercredi 27 juillet 2011 - DU TEMPLE AU SAINT SEPULCRE
Dans la Jérusalem intra-muros, nous nous rendrons au Mur Occidental, ou « Mur des lamentations ». Nous verrons l’esplanade du Temple, la mosquée El Aksa, et le Dôme du Rocher, avant de visiter le quartier juif de la vieille ville. L’après-midi sera consacrée au Mont Sion, à la visite de Saint Pierre en Gallicante et à notre 3ème grand temps biblique (Mur Occidental, Esplanade du Temple, Le quartier juif de la vieille ville, Le Mont Sion, Saint Pierre en Gallicante).

Jour 9 - Jeudi 28 juillet 2011 – BETHLEEM ET LE MONT SION Notre journée nous conduira tout d’abord à Yad Vashem, le mémorial de l’holocauste. Puis nous ferons route vers Ein Karem pour faire mémoire de la rencontre de Marie et sa cousine Elisabeth, avant de nous rendre à Bethléem (Yad Vashem, Ein Karem, Bethléem).

Jour 10 - Vendredi 29 juillet 2011 – ABOU GOSH - JERUSALEM
Le matin, nous irons au monastère d’Abou Gosh. Un des lieux où nous pouvons faire mémoire de la rencontre du Ressuscité avec les deux compagnons d’Emmaüs. La suite du programme sera organisée sur place.
Jour 11 - Samedi 30 juillet 2011 - JERUSALEM/TEL AVIV/PARIS
Après le déjeuner, servi tôt, transfert à l’aéroport Ben Gourion pour vol Tel Aviv/Paris via Francfort. Arrivée à Paris vers 23 h 00.
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Une messe sera prévue chaque jour.
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Du 20 au 30 juillet 2011 – animé par le Père Benoît Gschwind, et des prêtres et religieuses de l’Assomption
Inscription jusqu’au 15 juin 2011 995 €
Inscription à partir du 15 juin 2011 1150 €

петък, май 06, 2011

Béatification JPII Rome 1 mai





“Je marcherai dans ta lumière”


Je marcherai dans ta lumière” était le moto de la visite de Jean Paul II en Bulgarie en l’an 2002 pour la béatification des trois prêtres Assomptionnistes tués pend

ent le régime communiste mais pour moi c’était aussi la promesse que j’ai fais au Pape slave, désormais bienheureux, lors de la rencontre avec la jeunesse catholique bulgare. J’ai eu l'honneur de lui faire le discours de bien venu de la part des jeunes catholiques qui est très minoritaire en Bulgarie. L’exceptionnelle rencontre avec ce grand homme m’a touché et je n’ai pas pu ne pas lui promettre dans mon coeur ce que Christ a travers lui voulais de moi en ce moment - marcher dans Sa lumière. Neufs ans après je me suis rendu à Rome avec 50 jeunes du diocèse de Lille pour honorer cette promesse déjà comme religieux Assomptionniste.

Apres avoir entendu l’annonce de Benoit XVI de la béatification de son prédécesseur pour le 1 mai, dans mon coeur s’est instauré une certitude: je serai à Rome cette dimanche, je ferai partie du peuple de Dieu convoqué et qui le proclame bienheureux. Mais comme je suis grâce au Jean Paul II religieux aujourd’hui, j’ai tout de suite senti que je ne pourrais pas vivre cette expérience comme un individu, car ça dépasse mon propre moi, mais que je dois la partager en Eglise avec d’autres. Ce désir c’est vite rencontré avec le même de la part des jeunes de l'aumônerie de la Cato ou je suis aumônier de l’antenne Santé depuis mon arrivé à Lille le septembre dernier. Nous avons commencer en parler et projeter des possibilités dont là première était de se rendre a Rome en voiture. En parlant aux autres jeunes autour de nous les voitures se sont multipliées vite et j’ai proposé d’en faire un bus pour permettre aux autres d’y aller pou

r un prix pas cher mais aussi pour être ensemble et ne pas faire seulement un voyage de weekend entre universitaires mais un vrai pèlerinage. Ma proposition a vite pris bonne terre et avec l’aide de quelques jeunes surtout Pauline Vincent (étudiante à l’IFAC) nous avons commencé l’aventure. Des annonces dans des paroisses, des invitations bouche à l'oriel, des manifestes à l'aumônerie et on s’est vite retrouvé une vingtaine déjà a vouloir y participer. Mais pour remplir un bus il nous fallait au moins 50 personnes. C’est là que notre initiative était sagement comprise par les responsables des jeunes du diocèse de Lille et des pèlerinages diocésains et nous avons reçu un cout de main tout en tenant en main des jeunes l’organisation et les responsabilités. En quelques semaines le bus était plain. Majorité 18-30 ans et quelques jeunes professionnelles entre 30-40 ans. Plus de 15 nationalités. Deux journalistes avec nous. Trois Roms envoyé par l’Association “la Pierre Blanche”. Des origines et des horizons divers, nous nous sommes ressemblés pour faire Eglise, faire pèlerinage et aller encore une fois à la rencontre du Christ a travers ses Saints. Une soirée pizza-connaissance-prière avant le départ nous a permis de nous mettre dans l'esprit de pelé. Des journalistes nous ont entourés pendent des jours en nous demandant “pourquoi”, “pour quelle raison” nous partons à Rome et notre petite initiative s'annonçait un événement pour l’Eglise de Lille d’une ampleur aussi grand que de pouvoir répondre par le fait même aux demandes que “le coeur a ses raisons que la raison ignore” ! Et c’est comme un événement important notamment que tous les 50 jeunes pèlerins ont pu vivre cette expérience un peu folle (20h de bus aller - une nuit blanche de veillé, - une jo

urnée chargé d'émotions et encore 20h de bus)... Le résultat est dans nos coeurs et nos mémoires ! (Pour en écouter un peu ce que les jeunes ont vécu vous pourriez vous rendre sur RCF - http://podcast.rcf.fr/content/generation-de-la-joie-reportage-rome-au-cours-de-la-beatification-de-jpii)



Je ne pourrais pas dire plus sur ce que les autres ont vécu mais je peux témoigner que à Rome pendent la formule heureuse de la béatification, mon coeur s’est rappelé le regard profond de notre bien heureux pape et des larmes de joie ont coulé de mes yeux au moins pendent 5-10 min. C’était grâce à lui que j’était là et j’assistais à un tel moment historique! Je dis bien historique car je me suis rendu compte que l’importance de cette béatification était grande: c’est le “Vox Popoli Vox Dei” (“voix de peuple voix de Dieu” - une des première forme de proclamation des saints dans l’Eglise des premières siècles) qui était confirmé par le Magistère d’une manière extraordinaire. C’était l’amis et collaborateur de Wojtyla qui proclamait son ami bienheureux. Puis, je crois, tous sur la place nous étions conscient de ce rassemblement de tous les coins du monde non seulement autour d’un saint mais autour d’un pape saint que nous avons connu. Je me suis rendu compte que c’était Jean Paul II qui m’avait fait venir dans l’Eglise et qu’aujourd’hui c’est Benoit XVI qui me fait rester et que ce n’est pas une semple personne le pape mais c’est vraiment celui qui nous invite a nous ressembler et d’aller vers le Christ sans peur. Tout cela créait un climat de vraie Eglise, Vivante, Une, Sainte, Catholique et Apostolique, telle que Christ la voulait ! Certains non présents sur la place à Rome, j’en suis sur, ont étaient gêné par le “latin” de la messe mais une fois ressemblé de langues divers et de cultures différents à Rome, j’ai trouvé beau et juste de symboliser notre union aussi par l’expression linguistique et je l’ai vécu ainsi. Mon compagne de droite - un jeune mexicain - était aussi ravis que moi de ce fait et le manifestait en chantant fort et de coeur. Moi même, je pleurais de joie grâce à tout cela mais aussi devant le témoignage d’un homme qui s’est laissé faire par Christ et qui a réussi ressemblé autour de Lui une multitude de croyants ! Un exemple simple pour un jeune religieux d’aujourd’hui et je crois pour un jeune tout court aussi!

J’aimerais finir ce petit témoignage en vous renvoyant vers l’essentiel de notre expérience à Rome, c’est à dire :

Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie, -

car la vie a été manifestée, et nous l'avons vue et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée, -

ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ.

Et nous écrivons ces choses, afin que notre joie soit parfaite.

La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous vous annonçons, c'est que Dieu est lumière, et qu'il n'y a point en lui de ténèbres.

Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité.

Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. (1Jn 1,1-7)



Frère Martin Dulchev

Augustin de l’Assomption

неделя, февруари 27, 2011

Rome 1 mai béatification Jean Paul II


Béatification de Jean-Paul II du 29 avril au 2 mai 2011

Départ en bus de Lille pour les jeunes 18-30 ans

Renseignements / Inscriptions : Fr Martin aa : toepec@gmail.com, 06 48 88 16 45 Pauline Vincent : 06 89 20 37 88

Prix : 130 euros, hors repas, hors logement Prévoir : pic-nic pour plusieurs jours, duvet (dortoir à la belle étoile), bonne humeur, chants... et surtout une BIBLE !

Le prix ne comprend pas les repas, ni le logement. Les organisateurs déclinent toutes responsabilités en dehors du bus.

A prendre : une pièce d'identité valable 6 mois après le retour, carte d'assurance maladie européenne..

неделя, февруари 13, 2011

JMJ Lourdes 2011!! :)


Здравейте приятели,


Пиша ви, за да ви отравя две официални покани, на които ще трябва бързо да ми отговорите, защото няма време, а едва вчера имах малко повече информация.

Става дума за световната младежка среща тази година през август в Мадрид, за която имате две предложения.

Едното идва от екзархията и отец Йоан (Милен), който предлага да се организира една група от младежи от България, като възрастовата граница е от 16 години нагоре.

Срещата в Мадрид започва от 16 август до 21 август и записването за нея струва 122 евро, която цена включва спане в центрове, в които ни разпределят (затова трябва да носите спални чували), закуска, обед и вечеря, както и карта за транспорта в цял Мадрид и мисля безплатни ходове за музеите там за малкото време, в което ще сме свободни.

Освен тези 122 евро, ще бъдат необходими още около 200 евро, засега още не е сигурно, защото се търси най-евтиния вариант за транспорта от България до Мадрид и обратно. Т.е. грубо ще ви са необходими около 600 лева (или 300 евро), за да участвате в иначе тези незабравими дни с милиони младежи християни католици от цял свят и нашия папа. Уверявам ви, че преживяването си струва.

Джобните са отделно и зависят от възможностите на всеки от вас, но аз си мисля, че няма да имате много нужда, като се има предвид, че всичко в Мадрид ни е платено. Засега се предвижда транспорт със самолет, защото с автобус пътят е 3 дни, а и не е по-евтин. Така че, тези от вас, които искат да участват трябва да ми кажат най-късно до 16 февруари следващата седмица в сряда и възможно най-бързо да дадат като капаро таксата от 122 евро, за да се запише групата и да се запазят билетите за самолета.


Другото предложение идва от Мартин, брат успенец българин, който всички мисля познавате. Целта е отново Мадрид, но като се мине първо през Лурд, за да се участва в националното поклонение там като доброволци от 11 до 16 август, ще се грижим за болни хора. В замяна на това през тези дни в Лурд ще спим и ядем безплатно благодарение на тези болни хора и отците успенци. Да бъдеш доброволец в Лурд е незабравим и изключително богат опит, от който съм сигурна ще получите много като удовлетворение, но също така ще трябва да преодолявате всекидневните слабости като умора, лошо настроение, бариерата с езика. Всичко това не е въобще трудно, ако се живее в светлината на вярата и любовта към ближния. Затова помислете добре.

От Лурд директно на 16 август се заминава за Мадрид заедно с автобусите с младежи, които тръгват от Лурд и Франция, водени от отците успенци до 21 август. Оттам се връщаме в Тулуза и пътуваме за България.

Ето и цената за това предложение, 160 евро е транспорта с автобус от България до Лурд, престоя в Мадрид заедно с пътя от Лурд до Мадрид и обратно до Лурд струва общо 327 евро. Ако се запишем до 31 март 2011 година и платим капарото от 137 евро (за регистрация в срещата), ще получим 45 евро отстъпка. Отец Мари-Жерар, който всички познавате и който винаги се опитва да помага на нашата църква и финансово и духовно, ще се опита да намали с около 50 евро общата цена на всеки желаещ в този втори вариант, което означава, че за това второ предложение общата цена ще е 392 евро (или около 800 лева).

Сега всичко зависи от нас доколко ще бъдем изобретателни, за да намерим начин да намалим още тази сума. Във Франция младежите продават сладкиши след литургията и предприемат други инициативи.


Моля ви помислете добре, премислете плюсовете и минусите на двете предложения и ми отговорете възможно най-скоро, защото няма време и трябва да се действа, повечето страни за заявили участие още от миналата година. Дори да не участвате никъде, моля ви пак ми съобщете, за да съм сигурна, че всички знаят.


В очакване на вашия бърз отговор и до нови срещи


Роси


вторник, януари 25, 2011

Intervieuw JMJ

ASSUMPTIONISTS ORGANIZE LOURDES/WORLD YOUTH DAY EVENT
Interview with Brother Martin Dulchev, A.A.
http://www.madrid11.com/images/stories/descargar/posters/en/CARTEL_DIN_A3_03_B_EN.jpg

Every summer the Assumption Family organizes a series of programs for young people: retreats, pilgrimages, volunteer opportunities, etc. This summer, as in previous years, we are taking advantage of World Youth Day to plan a special program that will not only include WYD but the national pilgrimage to Lourdes as well.

Br. Martin Dulchev, a young Bulgarian Assumptionist who is studying in Lille, France, has been asked to organize international groups who are planning on joining the Assumption Family pilgrimage to Lourdes and participation in World Youth Day in Madrid in August. The following interview will help our readers know more about this program as well as a little about Br. Martin himself.

Webmaster: Martin, you have been asked to be involved in this summer’s Lourdes/WYD program? How did that come about? Have you participated in other World Youth days? Are you alone in bearing this responsibility or are you part of a team?
Martin: Yes, I have been asked to assume responsibility for one small part of the program, i.e. international groups that are interested in joining our group from France. Last September, when a few Assumptionists presented their plans for ths program, I showed an interest in helping out. When I realized that this program would combine two powerful experiences, the national pilgrimage to Lourdes and WYD, I said to myself: “No
w here is a project a young person like me can really get into. So, here I am!”
Of course, for such an ambitious project, you need a team and such a team exists, one that reflects the young face of the Assumption Family: Fr. Nicolas Potteau, A.A.,overall director; Ms. Anne Guibert from Notre Dame de Salut, logistics Sr. Aurélie Karst, R.A., Br. Iiulian Prajescu, A.A., Br. Van Hieu Nguyen, A.A., and Sr. Patricia Sacré, L.S.A., pedagogical team; Mr. Vincent Vaxelaire and Sr. Catherine Lesage, O.A., communications; and me, international groups. As you can already see from the list of names, the team has a diversity of “color” and that holds the project together and gives it its originality. We are trying to provide an experience that is as open as possible to as many groups as possible, to very rhythm and style. We want to be at the heart of the Church , a Church that is open and ready to proclaim the Good News to one and all. Within the team, all of us bring our who we are and the talents we possess as well as our limitations; and all of this makes for what we think will be a rich experience and one that will offer a powerful, common experience

Webmaster: Why is the Assumption family so interested in getting involved in this event?
Martin: World Youth Days have proven to be some of
the most powerful opportunities for young people to meet Jesus. Just look at the number of young people who have attended these gatherings. They recall Jesus’ encounters with the crowds in the Gospel. Often the miracle that took place was that the crowd left “satisfied.” And today, in our time, we who are Christians or not are hungry and thirsty, but paradoxically the abundance. Of the world around us cannot satisfy us...We need the One who is the Bread of Life, the one who not only fills our bellies but our hearts with meaning, direction, a goal for our life on earth. And World Youth days are such encounters with Him and we young people who attend come back our hearts on fire and a stomach filled just like the disciples of Emmaus who return to Jerusalem, i.e. toward the Church. That’s what happens at these gatherings. I’ve seen it first-hand.
In this way back to the Church, the Assumption cannot but be present. That is the charism of our founder, Emmanuel d’Alzon, who calls us to make our own the great causes of God so that we may be a sign of His presence in the midst of the world. The World Youth Day phenomenon has become a part of the experience of the Church and of our own religious life. This deep attachment to Christ drives us to walk toward Jerusalem and that the profound reason for Assumption’s involvement. We are not going to seek out vocations; we are going, rather, to deepen our own vocation as religious. This journey together
, it is the journey of the People of God and not only do we want to be part of it but also to provide ways for others to be part of it. That’s another Assumptionist characteristic —disinterestedness — we dare to take the means, down-to-earth means to bring about already the great causes of God and to hasten the coming of the Kingdom.
We are taking part because it is Christ who is calling us and we are simply answering His call but also inviting our friends and those close to us We can’t simply go by ourselves. We must let others know about it!!

Webmaster: This year’s WYD experience also includes the national pilgrimage to Lourdes. Could you explain to our readers the reasons for this decision? Is there a special link between Lourdes and WYD?
Martin: Yes, the Lourdes pilgrimage is part of our preparation program for WYD. Why? Well, because Lourdes is on the way! That would be a simple geographical reason ---- BUT there is a much more “Assumptionist” answer. The Assumptionists are the ones who initiated modern, large-scale pilgrimages to Lourdes some 135 years ago and this holy site is somehow part of the fabric of our spiritual make-up. We are part of Lourdes’ history and Lourdes is part of ours. Faithful to our tradition, we thought it would be a good idea t
o include this pilgrimage as part of our overall journey of faith this summer — walking with Christ, helped by Mary — to unite our own personal ways to that of the only true Way who is Christ himself. This is the Church’s experience.
In our program, Lourdes is the first step and as such it is meant to be a preparation for WYD. Each WYD proposes two stages: a time of preparation in a Church setting (a parish, a shrine, etc.) and a time together with the Pope who, in turn, refers us back to Christ. And when one goes on such a trip (my first one was to Cologne, Germany), one realizes how important both of these moments are for us Christians and non-Christians.

Brother Martin in Lourdes

Webmaster: Assumption is organizing an international group as part of the program. Was this decision deliberate? Do you have a sense of the diversity of this particular group? Where are they coming from?
Martin: It didn’t take long for us to decide how essential the international dimension would be since such internationality has been a characteristic of our congregation for some time now. Right from the beginning there were international groups saying us: we are one with you and would like to organize something with you7. What are you planning? Just look at the make-up of our planning team: a Vietnamese brother, a Romanian, and me, a Bulgarian..... This very fact demonstrates that the Church and the Assumption today reflect human diversity and the positive dimension of globalization, i.e. openness to the Other. This is what we had in mind when we made this decision.
Group that will join us are coming from: the Philippines, Chile, Argentina, Bulgaria, Vietnam, Africa, and the USA. Besides, other groups are still thinking about coming.
If you bring a group, how much richer we’ll be!!! :)

Webmaster: Are there any aspects of this Assumption program that give it a special character?
Martin: Yes, in Lourdes, every afternoon, there will be a talk and discussion for young people on themes associated with WYD. There will be evening youth get-togethers that will include prayer and special fun presentations that various groups will be asked to make (song, dance, etc.), alone or with other groups.
Yes, a lot will happen in Lourdes but don’t forget that the program continues once we get to Madrid and once we get there, there will be a huge choice of activities — for every taste.

Webmaster: Could you tell us a bit about yourself and your own vocational journey with the Assumptionists?
Martin: It’s a long story, even if I’m only 25 years old.. But I’ll try to be short! My family background is rather complicated such that I lived in an orphanage form ages 7 to 14. I got to know the Assumptionists in Plovdiv (Bulgaria) when I was 13 or 14 because they had just returned to a parish they once had and that had been taken over by the Communists 50 years before. I was a member of that parish. In 1997 a huge economic crisis struck the country and all the children of th orphanage had to leave because there was no more food or no means to pay for electricity in the house that accommodated 200 children.
At this very time the Assumptionists had made a decision to open their community to young people who wanted to live with them and they invited me to spend a little bit of time with them to see what I thought. I went for a week (we were two young people) and I stayed for a year, then for another year, and finally for seven years. It was there that I began to know the Church and grow in my faith. I came to experience the life of the parish but also the fraternal life of the Assumptionists and I was deeply touched. I had a lot of Christian experiences with other young people (Christian theater, pilgrimages, sharing groups, summer camps, etc.) and so I began my journey of faith. I can say that I was really happy with everything that I was experiencing with the Assumptionists and deep in my heart something profound was happening even if I couldn’t put it all into words.

The crucial moment came when Pope John Paul II visited Bulgaria in 2002 and beatified the three Bulgarian Assumptionist martyrs assassinated by the Communists in 1952. I was chosen by my bishop to make give the welcoming address to the Pope on the part of the young people of our diocese. I was totally blown away by the person of John Paul II. A man broken in body but alive in the Spirit. In my presentation I asked the Pope (that’s just the way I’m made — a little strange) why young people today are afraid of reality and try to escape it (at the time in Bulgaria, it was the thing for young people to spend all their in large arcades playing video games).

At the end of his own official talk, the Pope took the microphone and answered my question. He told me not to fear reality which can often by cruel and sad and to have the courage to live with Christ and to see reality with Him so that it might become again the beautiful reality which God wants for all men. In a word, after this powerful moment, I decided to yield to what was already happening my heart, to become one with the One who was alive there, and to conform the reality of my outer life with my inner life by following Christ just like this man of God, the Pope.It’s probably a bit pretentious but I have always said that it took a Pope to convert me and to enter the Church wholeheartedly. And now I say that it is Another who will keep me here. :)
What followed on my journey with Christ has been just as exciting and full of adventure. After I decided to join that group (the Assumptionists) where Christ had first come to life in my heart, I went to France where I did a year as a postulant and a year as a novice in order to become a religious. Then the adventure continued. I was sent to Florence, Italy, for the first three years of my religious and now I am back in France in His footsteps. I have had such powerful experiences that I can say that the words of John Paul II are becoming a reality day by day. I look at reality now with Christ and what I see is beautiful, if not at the same time difficult.

Well, let me stop here. If you’d like to share more, we can do at Lourdes and WYD 2011 !!! :)

събота, януари 08, 2011

La Vie Religieuse consacrée est-elle, aujourd’hui encore, signe (LG 44) dans l’Eglise et pour le monde ?


La Vie Religieuse consacrée est-elle, aujourd’hui encore, signe (LG 44) dans l’Eglise et pour le monde ?


Le concile Vatican II (1962- 1965) s'est réuni sous les pontificats de Jean XXIII et de Paul VI . Comme tout concile, Vatican II a produit un certain nombre de documents qui sont, du point de vue théologique, d'importance diverse : 4 Constitutions, 9 Décrets et 3 Déclarations. Parmi ces documents, lès Constitutions ont la plus grande autorité théologique et c'est précisément dans l’une d’entre elles, la Constitution dogmatique sur l'Église, que va être développée et définie la

théologie de la vie religieuse.

Vatican II parlera de la vie religieuse en plusieurs autres documents dont le Décret sur la charge pastorale des évêques dans L’Eglise (Christus Dominus) et bien sûr le Décret sur la rénovation et l'adaptation de la vie religieuse (Perfectae Caritatis). On la trouve encore soulignée par exemple dans le Décret sur l'activité missionnaire de l’Eglise (Ad Gentes). C’est cependant dans la constitution sur I'Eglise qu'il faut chercher les grands axes ou éléments majeurs de la théologie du Concile sur la vie religieuse, particulièrement dans le chapitre VI, n° 43 à 47.


La Constitution dogmatique (LG)

Lorsque les Pères du Concile sont arrivés, en octobre 1962, un texte sur l’Eglise, déjà rédigé par des théologiens, leur fut présenté - Des Ecclesia. - L’Eglise comme société hiérarchique et juridique

1. Le pape

Les évêques

Les prêtres

Les diacres

Les religieux

Les laïcs


Des Ecclesia - Coincés entre le clergé et les laïcs, on y trouvait des religieux au statut hybride surtout quand il s’agissait de religieux prêtres. Ces derniers s’estimaient lésés et revendiquaient leur place dans la “caste” du clergé. Par contre, les religieux frères et soeurs protestaient de leur appartenance au peuple des laïcs, simples baptisés.


Dans la Chronique sur les sessions du Concile Vatican II, P. Antoine Wagner, aa, décris tout le processus d’élaboration du premier schéma proposé sur les religieux et l'évolution subit. Il comprend 22 propositions. Elles traitent d’abord du renouveau et de l’adaptation des instituts religieux en fonction de notre temps; viennent ensuite trois propositions consacrés sur les trois voeux (valeur de signe); et les (10) dernières propositions des problèmes plus concrets (la vie en commun, la cloiture, l’habit religieux, la formation... et str.)

P. Wagner relève l’importance du discoure du Paul VI adressé le 23 mai 1964 à sept chapitres généraux d’ordres religieux. Il soulèves les points importants qui serons de suite intégrés comme correction du schéma premier : l’état religieux est l'exercice de la vie parfaite selon l’Evangile comme un appel universel à la sainteté; Paul VI se montra également soucieux de sauvegarder la substance théologique des voeux religieux avec une insistance sur la pauvreté (personnelle et communautaire); à propos des structures - réforme fidèle sans trop lois nouvelles; Prière pas sacrifiée pour l’apostolat qui est le prolongement de la vie intérieure; relation hiérarchie-institut.


Dans la IIIe session du Concile sont lancés des critiques du schéma proposé:


- cardinal Doepfner - nécessité d’entendre dans le texte une poussée de renouveau dans l’aspect de relation des religieux au monde.

- cardinal Suenens - renouveau sur le plan humain et apostolique chez les religieuses.

- cardinal Bea - impulsion nouvelle et moins des formes juridiques.

- T.R.P. Anastase, SG des Carmes- souhaite un préambule doctrinal qui dise l’importance de la VR dans l’Eglise.

- Mgr Huyghe, membre de la commis. religieuse - lien du renouveau Eglise avec VR (dans Eglise - promoteurs de l’unité / dehors - soldats de l’Eglise)

- P. Lalande - SG des Pères de la Sainte-Croix - au sens pastoral la reforme de la VR doit etre reflet de la reforme de l’Eglise.


Dans la IVe session - les deux tendances extrêmes :


- uns insistent sur le maintien des formes traditionnelles de la VR (peur de diminution de la VR)

- les autres sont pour le renouveau de l’Eglise exige une reforme - réadaptation aux conditions du monde.


Problème résolu avec les Deux principes généraux d’une rénovation adaptée :

“ Le bien même de l’Eglise demande que les instituts aient leur caractère et leur fonction propres. C’est pourquoi on mettra en plaine lumière et on maintiendra fidèlement l’esprit des fondateurs et leur intentions spécifiques, de même que les saines traditions, l’ensemble constituant le patrimoine de chaque institut. “

“ Tout institut doit communier à la vie de l’Eglise et, en tenant compte de son caractère propre, faire siennes et favoriser de tout son pouvoir ses initiatives et ses intentions; ainsi dans le domaine biblique, dogmatique, pastoral, oeucuménique, missionnaire et social.”


C’était le problème de la conception de l'obéissance ! (promulgué le 28 oct. 65 -2321oui, 4 non).


Lumen Gentium - L’Eglise comme Mystère et Sacrement de Salut

Le Mystère de l'Eglise (Sacrement de salut)

Le Peuple de Dieu (Sacerdoce commun)

Les ministres ordonnés

Les laïcs

L'appel universel à la sainteté

Les religieux (43-47)

Le caractère eschatologique de I'Eglise

La Vierge Marie


Ch V - Membre à part entière de l’Eglise, les religieux “qui ne font pas partie de la structure hiérarchique de l’Eglise appartiennent (...) inséparablement à sa vie et sa sainteté” (LG, 44 fin). On attend d’eux qu’ils attestent, dans l’Eglise et à la face du monde, “l’existence d’une vie nouvelle et éternelle acquise par la Rédemption du Christ, et qu’ils annoncent enfin la résurrection à venir et la gloire du Royaume des cieux” (LG 44, 3eme alinéa). La perspective eschatologique ne fait partie de cette annonce.


Ainsi donc, insérée entre le chapitre V (appel universel à la sainteté) et le chapitre VII (caractère eschatologique de l’Eglise) la vie religieuse apparaît comme ayant une place et une double mission bien déterminées dans l'Égrise et dans le monde : manifester l'aujourd'hui de l'appel à la sainteté, et être signe du monde qui vient en annonçant le retour du Seigneur dans sa gloire.


La vie religieuse n'est plus présentée dans l'ordre d'un hiérarchie ou simple instrument aux mains des responsables de la stratégie missionnaire de l'Eglise. Elle est de l’ordre du signe.


Les éléments majeurs de vie religieuse selon Vatican II

1.La vie religieuse signifie l’appel universel à la sainteté


Le signe, au sens théologique du terme, c'est ce qui révèle une réalité plus profonde et permet de l’approcher, de la comprendre au sens d'y communier. Ainsi va-t-on parler des sacrements comme « signes » qui nous font communier à l'être de Dieu et à sa volonté de salut pour nous. C'est dans ce sens là que l'on va parler de la signification de la vie religieuse.


Que veut-on évoquer par « sainteté » ?

A. T. - Dieu est présent au milieu de son peuple qu'il appelle à « sanctifier son Nom »(Lev 19, 2.5,8) et participer à sa sainteté (Is 6,1 ss') en accomplissement les rites au Temple mais surtout en observant la Loi, guide marcher dans la sainteté (Lev 17-26).


N.T. - la sainteté n'a rien à voir avec le fait de ne pas être pécheur, mais elle signifie d'abord et avant tout un appel à venir à Dieu et marcher avec lui, émerveillé de son amour et de son pardon. En Jésus nous avons définitivement accès à la sainteté de Dieu et que rien, comme le dira St. Paul plus tard, ne pourra nous séparer de ce Dieu qui nous aime à la folie (Rm 8).


Lorsque le Concile reconnaît que la vie religieuse est signe de l'appel universel à la sainteté, il veut dire que les religieux attestent par leur vie même cette certitude que tout homme est appelé à vivre dans l’intimité de Dieu et à être comblé par lui. C'est pourquoi une vie religieuse qui se veut “signe” doit être une vie vécue dans l'intimité de Dieu. Elle serait une pure absurdité si elle n'avait pas Dieu au centre comme celui qui compte avant tout et que nous accueillons les mains, l'intelligence et le coeur libres et grands ouverts.

Les voeux sont là pour nous permettre une telle liberté et disponibilité à accueillir cette sainteté communicative que Dieu veut nous communiquer. Et nous sommes signes de cela dans l'Eglise et dans le monde, non pas parce que nous serions plus saints que les autres, mais parce que nous prenons des moyens radicaux pour l'attester : voilà ce à quoi nous sommes tous appelés, par grâce.


2. La vie religieuse signifie et réalise la vocation communautaire de l’humanité


« Pendant très longtemps, et avec erreur, la vie religieuse a été perçue uniquement comme un chemin de sanctification personnelle. Il est temps – demandait le pape Paul VI aux supérieurs généraux de plusieurs Instituts de vie consacrée - que, dans la ligne du Concile, vous rappeliez à vos Instituts leur vocation communautaire

Ce rappel n’était pas d’abord d’ordre disciplinaire mais théologique car, en conformité avec l’enseignement de l’Église, Paul VI voyait le rassemblement en communauté des religieux et religieuses comme signe de la volonté de Dieu de rassembler l’humanité tout entière en un seul peuple uni par les liens de la charité.


A.T. - Isaïe invite-t-il le peuple choisi à élargir ses tentes, et Jérusalem la ville sainte à laisser ses portes ouvertes pour qu’affluent les nations de toutes langues afin qu’elles « contemplent la gloire de Dieu » (Is 60,11 ; 66,18-21). Ce sera alors la paix, une paix universelle (Is 2,2-4).


N.T. - A la naissance de Jésus, des mages (Mt 2,1-12) et des bergers (Lc 2,8-20) viennent adorer l’enfant. Les mages sont des étrangers païens venus d’Orient tandis que les bergers font partie de la classe des impurs, donc des rejetés. C’est là la façon des deux évangélistes de nous montrer le rassemblement universel autour du Christ.

- Jean : « … il (Caïphe) prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation – et non seulement pour la nation mais encore pour rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés. » (Jn 11,49-52).

- Et à chaque eucharistie, nous ré-entendons ces mots du Christ à la dernière Cène : « Ceci est mon sang versé pour vous et pour la multitude (περι πολλων) » (Mt 26,28)

De même, le livre de l’Apocalypse nous décrit la fin des temps comme étant le rassemblement universel en parlant des 144.000 élus, chiffre exprimant l’immensité sans nombre (Ap 7,1-8)

.


Le Christ est celui qui rassemble l’humanité dispersée et c’est de cette réalité que la vie religieuse se doit d’être signe. Certes, chaque religieux a à signifier, de façon personnelle, l’appel universel à la sainteté, mais la vie en communauté, par son existence même, est signe de cette volonté de Dieu qui, en son Fils et par l’Esprit, veut rassembler l’humanité. Le signe ici tient moins à ce qui est accompli (les œuvres) par la communauté ou par chacun de ses membres qu’au fait du rassemblement lui-même. Au sein d’un monde fracturé, divisé, incertain, et gangrené par l’exclusion, est alors attestée la possibilité du vivre-ensemble librement consenti entre personnes d’origines diverses, de caractères différents, et qui ne sont pas choisies. Un tel rassemblement, s’il est réellement vécu comme lieu de la communion fraternelle, devient un « lieu théologal »

qui renvoie à plus que lui-même. Il est signe.


3. La vie religieuse signifie l’attention du Christ aux plus abandonnés


Cet axe de la théologie de la vie religieuse tel que le définit Vatican II est sans doute le plus simple à comprendre. Là encore, il faut repartir de la Bible où Dieu apparaît comme un Dieu passionnément épris des pauvres et des abandonnés. Ces préférés de Dieu ont un visage très concret : l’étranger, l’orphelin et la veuve. Ce sont eux les plus défavorisés et les plus délaissés. Ce sont ceux « qu’on égorge et qu’on assassine » (Ps 94,6) en toute impunité car ils ne comptent pas dans la société.


A.T. - Dans la Bible, la véritable obéissance à la loi ne se vérifie pas d’abord dans l’accomplissement des rites mais dans l’attention portée ou non à l’étranger, à l’orphelin et à la veuve (Is 1,10-20). Le prophète Michée a merveilleusement résumé ce qui est attendu de tout membre du peuple de l’Alliance :


« On t’a fait savoir, homme, ce qui est bon, ce qu’Adonaï réclame de toi :

rien d’autre que d’accomplir la justice,

d’aimer avec tendresse et de marcher humblement avec ton Dieu. » (Mi 6,8)


N.T. - Sans exclure quiconque, Jésus manifeste lui-aussi cette préférence pour les pauvres. Sa « parabole des non-invités » au festin nuptial rapportée par Matthieu (Mt 22,1 ss.) a de quoi nous surprendre. Las de voir les invités décliner l’invitation, le roi de la parabole finit par ordonner à ses serviteurs d’aller ramasser au hasard des chemins « tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons… » (22,10). On s’attendrait à un autre ordre (les bons d’abord et ensuite, s’il reste de la place, les mauvais !) de la part des serviteurs, mais ceux-ci connaissent la préférence de leur Seigneur. C’est pourquoi ils prennent d’abord les mauvais… puis les bons. C’est une logique qui n’est pas du « monde » au sens johannique. C’est un regard sur le monde qui prend son origine et sa force dans la bonté originale de Dieu, dans son amour totalement gratuit. C’est à cet amour gratuit qu’il nous invite à communier afin d’aller amoureusement, comme lui, à la recherche de celles et ceux qui sont oubliés ou rejetés, en tout cas aux marges, au-delà des plus extrêmes limites.


La vie religieuse, « mémoire évangélique de l’Église », a pour mission de rappeler à l’Église qu’elle doit toujours regarder au-delà de ses frontières, aller vers tous les pauvres et tous les exclus tout comme l’a fait son Maître, Jésus de Nazareth.


Depuis ses origines avec Antoine, Pacôme et sa sœur Marie, Basile et sa sœur Macrine, la vie religieuse a cherché à être présence parmi les plus pauvres pressentant bien qu’ils étaient les préférés de Dieu. François d’Assise désira embrasser Dame pauvreté pour expérimenter la préférence amoureuse du Très Bon, de l’Infiniment Bon ! Et le pape Paul VI rappellera que « de par son histoire et sa constitution, la vie religieuse est contestatrice d’un monde où l’homme est victime de l’homme, d’une Église qui a toujours tendance à se fermer sur elle-même. La vie religieuse est signe que les pauvres sont les préférés du cœur de Dieu. »


4. La vie religieuse signifie la dimension eucharistique de la vie baptismale


Reprenant à son compte l’enseignement traditionnel de l’Église, le concile Vatican II a rappelé que l’eucharistie est la « source et le sommet de la vie chrétienne » tout comme « le centre et le sommet de la communauté chrétienne. »

C’est pourquoi tous les fidèles se doivent d’y participer non par obligation mais poussés par leur désir de s’offrir eux-mêmes avec le Christ, d’où leur participation active tant souhaitée.


Ce qui est dit pour tous les fidèles vaut évidemment pour les religieux. Le document sur la rénovation et l’adaptation de la vie religieuse souligne la place et le rôle de l’eucharistie comme source inépuisable pour leur vie spirituelle et il leur est demandé d’y prier du cœur et des lèvres, c’est à dire selon l’esprit de l’Église. Mais le même document développe immédiatement après la dimension communautaire en précisant qu’ « ainsi restaurés à la table de la loi divine et du saint autel, qu’ils (les religieux) aiment parfaitement les membres du Christ (…) qu’ils vivent et pensent toujours plus avec l’Église et se consacrent à sa mission. »

A ce sujet, l’enseignement de Youssef Bousnaya, ermite et maître spirituel de l’Église syrienne et nestorienne du 10ème siècle, est particulièrement intéressant. Il demandait à ses nouveaux disciples de « recevoir chaque jour les mystères purificateurs » durant leur première année de vie monastique. Commençant à peine leur aventure spirituelle, « le levain du péché – selon Youssef – se trouve encore dans ton corps… ». Par la suite, ils les amenait à ne communier que le dimanche. Une telle pratique n’a rien à voir avec un quelconque mépris de l’eucharistie ou la raréfaction qui se répandra dans les monastères durant le Moyen Age et contre laquelle réagira la réforme de Cluny. Dans la pensée de Youssef Bousnaya, le moine qui est déjà plus avancé sur le chemin de la sainteté commencera à vivre sa semaine dans le souvenir du corps du Seigneur reçu à la célébration dominicale. Sa vie au jour le jour se transforme pour devenir, de dimanche en dimanche, une existence entièrement eucharistique/eucharistiée.


- l’expérience du « seul cœur » (Ac 2,46 ; 4,24 ; Rm 15,6) : C’est alors la communion plus que la célébration eucharistique dans son ensemble qui est mise en valeur : elle est source de renouvellement en vue de l’offrande de soi-même à Dieu et le « viatique quotidien et la source de la spiritualité des personnes et des Instituts. » Sous cet angle, dire que la vie religieuse est eucharistique veut signifier qu’elle est signe de l’offrande de soi-même à laquelle est appelé tout baptisé.


- communion chrétienne (koinônia) Ce deuxième aspect se retrouve, lui aussi, et avec plus d’insistance encore que le précédent, dans l’enseignement du Concile et des documents ultérieurs. Il est en lien étroit avec le deuxième élément majeur dégagé plus haut : la vie religieuse signifie et réalise la vocation communautaire de l’humanité


5. La vie religieuse signifie l’attente de “l’Epoux qui vient”


Le chapitre 6 de Lumen Gentium est placé, nous l’avons vu, entre le chapitre sur l’appel universel à la sainteté et celui sur le caractère eschatologique de l’Église. La vie religieuse est signe du "déjà présent" et du "pas-encore achevé".


- déjà : Dieu a déjà sauvé le monde. L’acte de la croix a eu lieu une fois pour toutes. Dans la résurrection du Christ a été proclamée la victoire définitive de Dieu sur le mal et le péché. Il a tenu parole, Il a délivré son Saint de la corruption, celui qui, impur et maudit pendait au gibet (cf. Ac 2,23-28 ; Ga 3,13) !…

C’est pourquoi, lors de la nuit pascale, nos frères d’Orient chantent 122 le refrain : « Nous tous qui avons été baptisés en Christ, nous avons revêtu le Christ ». Non pas « nous le revêtirons » mais « nous l’avons revêtu ». Déjà.


- pas encore : Certes, ce que nous sommes devenus - comme le dit St. Paul – nous ne le voyons pas encore clairement et nous attendons que cela soit manifesté dans toute sa plénitude. « Notre vie – écrit l’auteur de la lettre aux Colossiens – est désormais cachée avec le Christ en Dieu : quand le Christ sera manifesté, lui qui est votre vie, alors vous aussi vous serez manifestés avec lui pleins de gloire » (Col 3,3-4). Ce dont nous sommes convaincus dans la foi, c’est que « nous réfléchissons comme en un miroir la gloire du Seigneur, et que nous sommes transformés en cette même image, de gloire en gloire, comme il convient à l’action du Seigneur, qui est Esprit » (2 Co 3,18-19)

. Nous sommes en attente de la plénitude, de cet instant où le Seigneur Jésus reviendra et remettra tout au Père et que « que Dieu sera tout en tous » (1 Co 15,28). On comprend alors la supplication joyeuse sur laquelle se ferme la Bible : Maranatha ! Viens Seigneur Jésus ! (Ap 22,20).


Dire que la vie religieuse signifie l’attente de "l’Époux qui vient", c’est affirmer qu’elle a pour mission d’être signe de cette transformation en cours comme de son but ultime et tant désiré : rencontrer celui qui les tellement attirés qu’ils ne sont mis à le suivre. C’est ce que rappelle encore, en des termes mystiques, le document Vita Consecrata :

« Les personnes qui ont consacré leur vie au Christ ne peuvent que vivre dans le désir de Le rencontrer, pour parvenir à être avec Lui pour toujours. De là, l’attente ardente, de là, le désir de "se plonger dans le Foyer d’amour qui brûle en elles, et qui n’est autre que l’Esprit Saint", attente et désir soutenus par les dons que le Seigneur accorde librement à ceux qui recherchent les choses d’en haut. »



Conclusion


A la suite du pape Jean-Paul II qui a défini la vie religieuse comme « une des traces perceptibles laissées par la Trinité dans l’histoire, pour que les hommes puissent connaître la fascination et la nostalgie de la beauté divine »

, tournons-nous vers l’icône de la Trinité d’A. Roublev (1360-1430). En face de l’icône, nous dit Rafiq Khoury, nous devenons ce que nous voyons selon la grâce qui nous est donnée… C’est plus l’icône qui nous contemple, qui nous parle et nous inonde de sa lumière, de sa paix, de sa chaleur, de sa pureté aussi…


Le personnage central regarde celui qui est à sa droite et celui qui est à sa droite regarde le personnage en face de lui. Celui qui est en face ne regarde pas le personnage du centre… Ainsi le cercle est-il ouvert !


Le troisième personnage regarde la table et ce carré qui symbolise la terre… et si l’icône est bien placée, c’est à dire au-dessus des portes saintes où l’on communie, alors son regard se posera sur le croyant qui vient recevoir le précieux corps et sang du Sauveur…


La Trinité, c’est le Père qui envoie le Fils qui envoie l’Esprit, qui nous est communiqué par la communion afin qu’à notre tour, nous puissions regarder le Père et être ainsi unis à la Très Sainte Trinité.


La vie religieuse est icône de la Trinité parce que c’est le Tout Autre qui appelle. L’appelé se laisse regarder de ce regard de lumière qui se pose sur nous et se prend à nous aimer

. Pourtant, ce regard n’est pas à posséder pour en engloutir la lumière dans nos ténèbres égoïstes.


Dans l’icône de la Trinité, c’est la Trinité qui cherche son visage en nous, et nous contemplant elle nous conduit à la découverte de l’icône intérieure qui demeure en nous. Par l’icône, nous renaissons à une vie nouvelle et à une espérance contagieuse. Nous pouvons, personnellement et en communauté, devenir passeurs de lumière afin que le monde puisse faire, par grâce, son assomption dans la Trinité Sainte.





« Quand nous approchons la lumière,

nous devenons lumière. »

(St. Grégoire de Nysse)